Lundi 13 octobre, le Conseil d’État a adopté les lignes directrices fixant le cadre de la révision de la 3ᵉ correction du Rhône. D’une part, le Conseil d’Etat prétend conserver le PA-R3 comme base. Mais d’autre part, on se rend compte que des éléments fondamentaux sont remis en question.

  1. Les objectifs se concentrent avant tout sur la sécurité, alors que les aspects environnementaux et socio-économiques perdent en importance.
  2. Les grands élargissements du fleuve sont remis en question car ils entrent en concurrence avec les surfaces d’assolement (SDA).
  3. Les lignes directrices proposent une réinterprétation de certaines bases légales. Cela fait apparaître le risque que, finalement, certaines décisions soient prises par les tribunaux, avec à la clé un important risque de blocage des travaux.
  4. Le risque financier lié à la remise en question du milliard octroyé par la Confédération en 2019 n’est de loin pas écarté.

Nous relevons cependant les éléments positifs :

  1. L’assainissement des sites pollués est intégré dans les lignes directrices.
  2. Les débits seront recalculés à la lumière des changements climatiques, ce qui in fine devrait plutôt déboucher sur le renforcement de l’espace dévolu au cours d’eau (et non l’inverse !)

Nous veillerons, au Grand Conseil, à ce que la correction du Rhône demeure ce qu’elle doit être : un grand projet au service de la sécurité et de la nature dans la plaine du Rhône.

Alors que le Canton est resté inactif pendant les 10 dernières années sur le terrain de la sauvegarde des surfaces d’assolement consommées par l’urbanisation, aujourd’hui on présente la 3e correction du Rhône comme la première source de menace sur les SDA.
Emmanuel Revaz, Chef du groupe des Vert·e·s au Grand Conseil