La zone des Ronquoz appelée, elle aussi, à se transformer dans le courant de ces prochaines années en un quartier mixte. Le « cour de gare » et les Ronquoz font partie sans conteste de ce que d’aucun décrivent comme le futur de la ville.

En ce qui concerne les Ronquoz, nos autorités, dans un souci de réaliser un quartier qui réponde au bien-être de la population, ont pris la peine de l’associer au devenir de ce secteur par une démarche participative. On imagine que, par capilarité, les résultats de cette démarche auront un effet sur l’aménagement final du cour de gare. Prochainement en construction ce nouveau quartier devrait répondre à un certain nombre de critères sur le plan environnemental, mais également sur un plan énergétique et social.

En 2015, le Conseil général a bénéficié d’une présentation globale du projet cour de gare. A cette période, les représentants de la ville affirmaient que les futurs bâtiments seraient construits dans le respect de l’environnement. En parcourant le site des promoteurs actuels, ils semblent que cette exigence soit prise en compte. Il y est indiqué que « les immeubles de Cour de Gare comme les divers équipements prévus visent le standing Minergie P, la garantie d’une utilisation respectueuse et efficace de l’énergie. Le système de chauffage global s’appuiera dans un premier temps sur le gaz et des pompes à chaleur, et devrait à terme être raccordé à un système de chauffage à distance. ». A l’heure actuelle la question se pose de savoir si cet engagement est toujours d’actualité et si l’on va passer du conditionnel « devrait » au futur « devra ». Comment la commune peut-elle ou s’est-elle assurée que ces normes environnementales seront bel et bien suivies jusqu’au terme du projet ?

En ce qui concerne le bien-être des occupants, maintenant, une place de jeu est prévue. Sa surface de 300m2 suffira-t-elle à accueillir l’ensemble des enfants qui habiteront ce nouveau quartier ? Il est important de rappeler ici, d’une part que la commune vient d’obtenir un renouvellement du label « Commune amie des enfants » attribuée par l’UNICEF et d’autre part que le RCCZ précise à l’article 43 : «  sauf en cas d’impossibilité matérielle, une place de jeux pour enfants sera exigée pour toute habitation collective (de 4 appartements et plus) à raison de 15m2 par logement (à l’exception des studios 1 pièce). Ce règlement sera-t-il appliqué à la lettre pour le cour de gare ou les promoteurs bénéficieront-ils d’une dérogation comme cela a été le cas pour le bâtiment de la Matze  et vraisemblablement pour certains immeubles construits récemment le long de la rue du Rawyl ?

Au niveau du confort de la future population du cour de gare, enfin, l’aménagement d’un véritable mobilier urbain ne semble pas être à l’ordre du jour. En ce qui concerne la végétalisation, excepté quelques arbres épars, rien d’autre ne parait être envisagé. Dans quelle mesure, la commune ne devrait-elle pas, dans ce domaine également se montrer incitative en proposant aux promoteurs d’entrer dans une ou plusieurs démarches prônées par le projet « acclimatasion » ?…

Sur leur site, toujours, les promoteurs assurent que la variété des typologies d’appartements prendra ainsi en considération les diverses tendances en matière d’habitat. Faut-il entendre par là qu’ils ont prévu une forme de mixité des logements permettant, non seulement à des étudiants de la future HES, mais aussi aux diverses couches sociales d’y avoir accès.

Concernant ce projet d’autres questions méritent d’être soulevées :

  • Les futures surfaces commerciales mises à disposition ne vont-elles pas encourager les commerçant actuels du Grand-Pont à déménager sur le cour de gare, un lieu de passage très fréquentés dans notre cité ?
  • Face à la nécessité d’ouvrir de nouvelles places de crèches ou de renforcer les offres d’UAPE, notre commune pense-t-elle se porter acquéreuse d’un ou plusieurs locaux destinés à cette fonction ?

Le groupe des Verts accordent de l’importance à ces différents facteurs en lien avec la construction d’un nouveau quartier. A travers la série de questions et de constats précédents, nous désirerions savoir si nos autorités partagent nos préoccupations et si elles pensent ou peuvent encore influencer d’une manière quelconque la prise en compte des différents aspects qui viennent d’être soulevés. On peut se demander finalement si une deuxième présentation de ce projet au Conseil Général ne s’avèrerait pas nécessaire.