Au sujet de l’étude Parval, le président de Chamoson, Reynald Blanchut se veut rassurant dans l’émission de la RTS du 9 septembre «Pesticides: du champ jusqu’à nos organismes».

Les enfants de sa commune sont imprégnés de 14 pesticides différents en moyenne mais comme il le dit bien, «les pesticides (…) font partie de l’univers». Tout comme la cigarette, l’héroïne, la cocaïne, les mines antipersonnelles et les armes à feu, pourrait-on ajouter.

Les études montrent le lien entre exposition aux pesticides et troubles du développement sexuel, baisse de fertilité, cancers, troubles neurologiques (Parkinson, troubles neurodéveloppementaux). Les néonicotinoïdes, qui dérivent des armes chimiques utilisées durant la Deuxième guerre mondiale, tuent les insectes car ils sont neurotoxiques. Pas très étonnant, donc, que cela perturbe nos cerveaux.

Les troubles neurodéveloppementaux (troubles autistiques, hyperactivité et troubles «dys»), c’est mon quotidien au cabinet. Et un quotidien de souffrances souvent intenses pour ces enfants et pour leurs familles qui se heurtent au déni de la société. Mes collègues et le corps enseignant remarquent l’augmentation de ces troubles en Valais, ces dernières décennies.

Mais bien sûr, il faudrait des études pour le prouver! Il n’y a pas besoin d’études, par contre, pour prouver qu’il est possible de se nourrir sans pesticides. C’est déjà prouvé. Cherchez l’erreur, donc…

Effectivement, les pesticides font partie de l’univers. Et nous? Ne serait-il pas temps de diminuer notre autodestruction et la destruction de notre environnement, pour garder notre place dans l’univers?