Une pétiion pour mobiliser la population

Les convois ferroviaires de chlore se multiplient. En 10 ans, ils ont plus que doublé. Le chlore est désormais acheté à Lyon ou à Grenoble, entre en Suisse par Bellegarde, transite à la Praille à Genève et repart pour le Valais, en passant par Lausanne, Vevey et Montreux ! Il est inacceptable que la population soit mise en danger pour permettre aux entreprises de faire des économies en achetant leur chlore moins cher à l’étranger ! En cas de fuite, le chlore, transporté à l’état liquide, se transforme aussitôt en un gaz extrêmement toxique au contact de l’air, se propageant rapidement : une fuite de chlore liquide, même minime, peut polluer un important volume d’air. L’inhalation d’une forte quantité de chlore est mortelle. Aucune législation n’existe actuellement en Suisse pour interdire le transport massif de chlore.
Dès lors, pour des questions de sécurité, la construction d’habitations aux abords des rails est limitée, alors qu’il faudrait au contraire ancrer les logements près des nœuds ferroviaires pour favoriser les déplacements en train. La situation actuelle non seulement ne permet pas de garantir la sécurité des habitants qui vivent à proximité des voies, mais limite encore drastiquement le développement nécessaire et attendu de nouveaux logements. La pétition lancée aujourd’hui sera diffusée jusqu’au 30 mai 2015.

Un levier législatif au Conseil National

Dans le même sens, la Conseillère nationale verte Anne Mahrer a déposé deux amendements à l’article 5 de la loi sur le transport de marchandises, soit l’ajout de l’alinéa « La restriction ou l’interdiction du transport de marchandises dangereuses à travers les agglomérations » et la précision « après consultation des cantons ». Les dispositions actuelles de la loi sont insuffisantes pour éviter le transport de substances dangereuses, dont le chlore en transit. Ces amendements obligent le Conseil fédéral à dresser une liste des substances dangereuses et à déterminer celles pour lesquelles une restriction (notamment quantitative) ou une interdiction est envisagée en rendant obligatoire la prise en compte de l’avis des cantons.

Un relai cantonal et associatif

Au niveau des Grands Conseils, les Verts genevois et vaudois déposeront ces jours-ci une résolution invitant les autorités fédérales à mettre en place une législation qui interdise le transport massif de chlore et à imposer aux entreprises de le produire sur place. Les Verts lancent un appel aux autres partis pour qu’ils soutiennent cette démarche. Les Verts de l’Arc lémanique appelleront aussi les associations Pro Natura, WWF, Asloca et les associations d’habitant-e-s à soutenir et à diffuser la pétition « Stop au transport de chlore : pour protéger la population et permettre la construction de logements ».

Contacts :
Anne Mahrer, Conseillère nationale verte, 079 249 72 17
Nicolas Walder, Vice-président des Verts genevois et Conseiller administratif à Carouge 079 550 05 13
Jean-Pascal Fournier, Président des Verts Valaisans, 079 704 69 33
Brigitte Wolf, Présidente des Verts haut-valaisans ,079 456 95 54
Martial de Montmollin, Président des Verts vaudois, 079 669 06 11