En février, Pro Natura, les Vert·e·s Valais et sept autres organisations avaient lancé le référendum contre le « décret concernant la procédure d’autorisation de construire de grandes installations photovoltaïques ». Au terme du délai de trois mois, 5955 signatures ont été récoltées (sur 3000 nécessaires), dont 5501 authentifiées par les communes et remises ce mercredi à la Chancellerie d’Etat. Le peuple tranchera. 

Lors de sa session de février, le Grand Conseil valaisan avait ouvert une voie royale aux mégaprojets solaires alpins, en acceptant un décret visant à faciliter et à accélérer considérablement les procédures de constructions hors des zones à bâtir. Cette mesure, guidée par la perspective d’importantes subventions fédérales et par le climat de panique généré autour de l’approvisionnement énergétique, constitue une menace majeure pour nos Alpes. Des centaines d’hectares d’alpages pourraient être sacrifiés sous d’immenses parcs solaires, à quoi il faut ajouter d’importantes infrastructures annexes (routes, téléphériques, lignes à haute tension supplémentaires, etc.).

Les organisations référendaires prônent le développement de l’énergie solaire, mais les projets doivent se focaliser sur les infrastructures existantes, qui constituent un potentiel gigantesque et sous-exploité. « Nous sommes heureux que les valaisannes et les valaisans puissent se prononcer sur l’orientation à donner à notre transition énergétique. Selon nous, elle ne doit pas se faire au détriment de la nature ; les bâtiments, les murs et lacs de barrages, les pare-avalanches ou encore les infrastructures routières pourraient être équipés de parcs photovoltaïques » se réjouit Brigitte Wolf, co-présidente des Vert·e·s Valais.

Jérémy Savioz, chargé d’affaires de Pro Natura Valais, se dit satisfait du  large  succès rencontré durant la phase de récolte : « Des soutiens sont apparus des milieux agricoles, des chasseurs, des guides de montagne, etc. Nous ne sommes pas sur un débat de politique énergétique, mais bien d’aménagement du territoire, qui préoccupe et fédère des catégories de personnes très variées. »

Le Conseil d’Etat dispose d’une année à partir du vote du Grand Conseil, soit jusqu’au 17 février 2024, pour soumettre le texte au scrutin populaire.

Contacts :

  • Philippe Cina – co-président (français) – 079 610 66 60
  • Brigitte Wolf – co-présidente (allemand) – 079 456 95 54