Lʼalliance de gauche se mobilise contre lʼimmobilisaSION
La mobilité à Sion est un sujet dʼinquiétude qui ne cesse de prendre de lʼampleur. La plupart des accès à la ville sont engorgés le matin et le soir, les parkings arrivent à saturation la journée, les cyclistes ne trouvent guère que les trottoirs pour circuler, lesquels ne sont pas adaptés ni pour les poussettes ni pour les chaises roulantes. Quant aux transports publics, il vaut mieux disposer de sa journée pour pouvoir les utiliser.
Tout nʼest pas à peindre en noir et les potentiels dʼamélioration sont illimités. Forte de ce constat, la commission dʼenvironnement et dʼurbanisme du conseil général, sous la présidence de Christophe Clivaz et le concours de votre serviteur, a travaillé pendant 3 ans à analyser la mobilité sédunoise pour en dégager les forces, les faiblesses, les opportunités.
Au final, cette commission a défendu un postulat, soutenu et accepté par tous les partis. Ce postulat demande à la municipalité sédunoise de présenter un concept sur la mobilité à Sion. La réponse définitive devrait intervenir en 2010.
Vous lʼaurez compris, ce concept est très attendu, en particulier par lʼAlliace de Gauche (AdG) qui en a fait un de ses thèmes de campagne. Lʼattente est dʼautant plus grande quʼil ne sʼagit pas de se limiter à la seule mobilité douce, mais bien dʼenvisager tous les modes de déplacement.
Par exemple, la circulation pendulaire doit recevoir une réponse efficace afin de soulager le centre ville et en laisser un accès plus aisé aux résidents. LʼAdG privilégie notamment des parkings dʼéchange en périphérie avec des vélos en libre service et des navettes-relais. Quant aux pistes cyclables, un réseau sécurisé doit être réalisé, pas seulement sur les axes scolaires.
Pour lʼAdG, il ne sʼagit pas non plus de se limiter à la ville de Sion. La vision doit être régionale, connectée aux communes de lʼagglomération sédunoise jusquʼaux stations comme Nendaz ou Anzère (par funiculaire ?).
La réponse attendue par le conseil général est une réponse politique. Nous nʼavons pas besoin dʼune énième expertise technique, mais dʼune vision politique qui pense Sion en termes de mobilité régionale et globale. Nous ne demandons pas des promesses, mais des engagements, des directives et des perspectives. Lʼenjeu immédiat est à lʼévidence financier.
Au-delà des bonnes dispositions affichées jusquʼà présent par nos collègues des partis bourgeois, ces derniers se retrouveront-ils encore aux côtés de lʼAdG lorsquʼil faudra voter des crédits ?
Le premier test sera celui du budget 2010 de la ville de Sion. A cette occasion, nous soutenons la municipalité qui préconise dʼengager un délégué à la mobilité (un coordinateur de la politique de la mobilité à Sion). LʼAdG propose aussi dʼaffecter CHF 800ʼ000.- pour la mobilité douce. Sans préjuger du résultat du 15 décembre prochain, les premiers signes ne sont pas encourageants.
Thierry Largey Vice-président du Conseil général Les Verts