OUI à la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT)

Il n’est pas inutile de rappeler que la LAT vise à régir l’usage et l’organisation du sol, par définition restreint, et qui est convoité par divers intérêts : habitat, industrie, agriculture, loisirs et nature. Si la loi actuelle fixe déjà l’obligation pour les communes de définir leurs besoins en zones à bâtir pour un horizon de 15 ans, force est de constater que cette règle n’a quasiment pas été appliquée en Valais. Il s’en suit aujourd’hui des zones à bâtir surdimensionnées qui dépassent largement les besoins de la population, allant même jusqu’à 60 ans de réserve. Aujourd’hui nous connaissons une longue période de surchauffe immobilière et, par le développement d’un habitat trop dispersé, notre territoire s’est considérablement mité. Cette situation ne peut plus durer, il en va de la sauvegarde de nos paysages et de nos terres agricoles, dans l’intérêt des générations futures. Il en va aussi d’une bonne gestion des derniers publics, car un habitat dispersé engendre pour les communes – aux frais de tous les contribuables – d’importants coûts d’investissement et de fonctionnement afin d’équiper ces zones (routes, égouts, énergie, télécommunication, transports scolaires…).

Les Verts regrettent le climat d’hystérie qui règne en Valais autour de cet objet. La classe politique invoque l’exception valaisanne et agite le drapeau de la peur, ce qui lui permet – à peu de frais – de faire l’économie d’une autocritique. Contrairement à ce qui est largement diffusé, la répartition des compétences entre la Confédération et les cantons ne changera pas. Les communes resteront maîtresses de leur destin, puisqu’il leur appartiendra, conformément à la loi, de définir leurs besoins en zones à bâtir pour les 15 ans à venir. A nous de relever ce formidable défi pour développer un habitat de qualité avec une utilisation mesurée du sol.

Les Verts valaisans soutiennent à l’unanimité la révision de la LAT qui permet de corriger les faiblesses de la loi actuelle pour éviter de reproduire les mêmes erreurs.

OUI à l’arrêté sur la politique familiale

Le modèle familial et le monde du travail ont changé. La vie familiale est marquée aujourd’hui par les familles recomposées, les familles monoparentales et d’autres formes de vie non conventionnelles. Le politique doit s’adapter à ces changements et répondre aux besoins des familles qui, pour des raisons professionnelles, ne peuvent s’occuper de leurs enfants durant la journée. Il ne s’agit pas d’opposer deux modèles familiaux, l’un traditionnel où un seul des partenaires travaille et d’autres où le partage des tâches se fait différemment. Chaque modèle se justifie et relève de la sphère personnelle. Les autorités doivent cependant créer les conditions qui offrent la liberté aux familles de choisir. Or, il manque aujourd’hui en Suisse environ 120’000 places de crèche. Un article constitutionnel favorisant la création de crèches et d’infrastructures parascolaires est donc bienvenu.

Les Verts soutiennent donc cet arrêté parce qu’en facilitant la conciliation entre famille et travail, il contribue à l’égalité entre femmes et hommes dans la vie familiale et professionnelle.

OUI à l’initiative Minder contre les rémunérations abusives

Trop de scandales ont éclaté ces dernières années en lien avec les rémunérations faramineuses de certains dirigeants d’entreprises. Des managers ayant mené leur entreprise à la faillite se sont vus gratifiés de primes de plusieurs millions de francs. L’actualité récente (cf. l’indemnité de 72 millions versée par Novartis à M. Vasella) nous montre malheureusement que l’économie n’a pas tiré de leçon de ses erreurs.

L’initiative contre les rémunérations abusives, dite « initiative Minder » cherche à y remédier en donnant aux actionnaires le pouvoir de déterminer le montant global des rémunérations du conseil d’administration et en interdisant les primes de départ (parachutes dorés) et le paiement d’avances pour les top-managers. Le contre-projet adopté par les Chambres fédérales laisse trop de portes ouvertes aux rémunérations abusives.

Le contre-projet adopté par les Chambres fédérales laisse trop de portes ouvertes aux rémunérations abusives. Les Verts sont convaincus que plus de justice, d’éthique et de transparence, dans ce domaine aussi, sont favorables au développement durable et à la prospérité de la Suisse.

Jean-Pascal Fournier, président