Les Verts demandent donc au Conseil d’Etat valaisan de tout mettre en œuvre pour clarifier la situation pour la population. Pour cela, il faut qu’il exige une étude sérieuse, actualisée en fonction des dernières technologies, indépendante et complète de la version enterrée de la ligne pour chaque tronçon dans lequel cette dernière doit passer.

Par ailleurs, les Verts attendent que le Conseil d’Etat et le Parlement valaisans fassent pression sur la Berne fédérale pour faire entendre les inquiétudes du Valais à propos de l’impact environnemental du projet ALPIQ.

Le Valais doit être fort et déterminé non seulement pour lui, mais aussi pour toute la Suisse. En effet, les décisions qui seront prises en Valais feront école dans le reste du pays quant au choix de l’enterrement ou non des lignes à très haute tension. Les Verts valaisans demandent donc aux autorités politiques valaisannes d’être fortes et déterminées pour ne pas accepter sans broncher, voire pour refuser le dictat de l’OFEN et d’ALPIQ.

Les Verts valaisans sont bien sûr conscients qu’aucune ligne à très haute tension de 380 kV n’a été enterrée à ce jour, même si les techniques permettant l’enterrement existent. La raison est que leur coût est plus élevé que la solution habituelle de la ligne aérienne. Cependant, le politique doit procéder à la pesée des intérêts. L’investissement que représente une solution plus onéreuse pour une société privée est à mettre dans la balance avec la détérioration du paysage et l’impact négatif sur le tourisme qu’une solution aérienne représente. Les Verts valaisans lutteront contre la privatisation des bénéfices pour certains au détriment de la socialisation des pertes que subiront les habitants du Valais central.

Le politique doit avoir le courage de regarder l’intérêt des générations présentes et futures. La population du Valais central paie déjà un très lourd tribut à un développement économique débridé servant des intérêts essentiellement privés. Il suffit de penser au bruit de l’aérodrome militaire de Sion et à la future ligne à haute tension Chippis-Chamoson pour se demander combien de temps le Valais central restera encore attractif pour la population locale et pour les touristes. Pour cela, les Verts valaisans s’associent à la pétition lancée par l’Association « Sauvegardons le coteau valaisan ».