Il faut cependant remettre cette décision dans son contexte. D’une part le paquet qui était soumis au parlement par le Conseil d’Etat ne prévoyait pas uniquement des coupes mais aussi de nouvelles recettes à la même hauteur que les économies demandées. Les députés ont accepté les économies budgétaires mais refusé toutes les recettes, déséquilibrant par trop le paquet proposé par le Conseil d’Etat.

D’autre part, ETS 1, qui amène surtout une réduction (de la qualité) des prestations dans le secteur de l’enseignement, ne donne qu’un avant-goût de ce qui attend les autres secteurs dans le cadre d’ETS 2 : diminution des prestations auprès des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, des malades, etc.

Enfin, il est inadmissible que le canton ait des difficultés financières alors que la conjoncture économique est bonne. Accepter le référendum, c’est donner un signal clair au gouvernement et au Grand Conseil que la politique fiscale menée cette dernière décennie, qui a privé le canton de plus de 200 millions de recettes annuelles, est inadéquate et qu’il ne faut pas songer seulement à couper dans les prestations auprès des populations les plus vulnérables, mais aussi à augmenter les rentrées financières, en commençant par faire en sorte que chaque contribuable (Cleusix, Giroud et tous les autres dont on ne connaît pas le nom…) paie ses impôts.