Etes-vous satisfait de la réélection d’Ueli Leuenberger à la tête des Verts suisses? Même dans ses rangs certains le trouvent pourtant trop à gauche et trop dogmatique…

Il a été élu à l’unanimité. Cela montre que les différences ne sont pas aussi grandes ou problématiques à l’intérieur du parti que le disent les médias. Ueli Leuenberger a cette qualité d’être un homme de terrain et j’ai pour ma part toujours eu de très bons contacts avec lui. Il est vrai que la nouvelle garde a une sensibilité un peu différente, par exemple sur les plans économique ou sécuritaire, mais elle ne doit pas oublier non plus le combat des anciens. La crise économico-financière, dont on n’a pas tiré les leçons, a ainsi remis à l’honneur certaines propositions comme par exemple la taxe Tobin sur les transactions financières…

Les Verts valaisans préparent-ils des candidats aux élections fédérales de 2011 et quid du programme de campagne?

Nous allons chercher des candidats d’ici à septembre et nous voulons qu’ils participent à l’élaboration des thèmes de campagne pour la plateforme électorale. Les grands thèmes sont définis sur le plan suisse mais nous mettrons en avant ceux qui conviennent à nos spécificités valaisannes. Nos priorités porteront sur l’aménagement du territoire, la politique des agglomérations, les transports (Lötschberg, Léman-Sud), l’énergie (énergies renouvelables, retour de concessions) et la fiscalité durable pour mentionner les plus importantes.

En quoi les Verts valaisans pourraient-ils être un peu différents des Verts suisses?

En Valais nous sommes en train de réfléchir pour élargir quelque peu la base de notre action en faisant des Verts un parti écologique, social et économique. La question économique est importante pour nous. Il ne faut pas oublier que les PME constituent la colonne vertébrale de notre canton. J’ai d’ailleurs l’impression que nous sommes plus ouverts à la dimension économique que nos alliés du Parti socialiste.

Article du Nouvelliste du 10 mai 2010