Une étude publiée récemment par l’Université de St. Gall prouve que des rémunérations d’un tel niveau sont sans rapport avec la performance individuelle d’un membre du conseil d’administration. Ce qui est particulièrement choquant, ce sont les rémunérations des top manager qui ne connaissent pas de malus lorsque l’entreprise ne se porte pas bien ou si elle enregistre des pertes. Pire ! Lorsque le patron doit être licencié, de généreuses indemnités de départ lui seront encore versées. L’actualité nous fait immanquablement penser à Swissair. Philippe Bruggisser a touché une indemnité de 2.6 millions lors de son départ de SAir Group. On connaît la suite !

Et que dire des anciens dirigeants de la société ABB, Percy Barnevik et Göran Lindhal, qui ont perçu une rente d’un montant total de 233 millions de francs (dont 137 millions finalement remboursés). Pendant ce temps, l’entreprise a supprimé quelques 13000 emplois dans le monde entre 2003 et 2004.

Une initiative courageuse

Depuis quelques années déjà, la Fondation Ethos secoue le cocotier des grandes entreprises suisses en demandant un plus grand contrôle des actionnaires sur les salaires que se versent les top manager. Certes, ici ou là, un effort de transparence a été fait. Mais les salaires démesurés subsistent. Dans cette optique, il faut relever l’engagement remarquable d’un patron d’une PME suisse alémanique qui a décidé de s’élever contre ces rémunérations immorales en lançant une initiative populaire « contre les rémunérations abusives ». La campagne de récolte de signatures a commencé. Je vous invite à soutenir en la signant et en organisant des stands de récolte de signatures. Pour de plus amples infos : remunerations.ch

Jean-Pascal Fournier, conseiller communal, Sion