Une statistique accusatrice
Ces 67 jours de disette pèsent dans l’assiette valaisanne, plus maigre que d’habitude. N’ayant vécu toute ma vie helvétique que dans des cantons ‘payés’ (VD/BE/NE et VS), je ne connais aussi personnellement que cet aspect récipiendaire de la péréquation …
Donc loin de ce commentaire d’accuser. Au contraire. Peut-être tout de même l’occasion de rappeler que quand les moralistes notamment vert·e·s se mêlent de gestion que c’est aussi rappeler qu’une subvention de cette ampleur n’est pas une excuse pour gaspiller ? – au contraire ! ‘L’aidé’, ‘l’assisté’, doit appliquer l’adage ‘charité bien ordonnée commence par soi-même’.
Pour prendre des exemples locaux, par exemple en Entremont, où même si ‘on’ est riche et contributif (suivez mon regard), ‘on’ ne devrait pas ouvrir des centres médicaux de plus (+), les suréquiper (imagerie médicale avec isotopes radioactifs refroidis à -240 degrés), surpayer des équipes médicales désoccupées; ‘on’ devrait taxer les nouvelles constructions au prix juste ou ne pas se construire un parking plus coûteux qu’à Monaco sous la mer.
Ce sont des exemples au hasard. Également dans le reste du Valais se rappeler qu’un jour sur six on roule sur des routes payées entre autres grâce aux Genevois·es et aux Zougois·es, que les égouts sont aussi là comme cela, etc.
Que les enfants d’Entremont et du Valais vont à l’école deux mois dans l’année grâce aux Bâlois·es, ou aux Schwytzois·es, que la protection civile qui viendra secourir tout le Valais le jour du tremblement de terre effroyable (qui approche) est financée à 15% grâce aux Nidwaldien·ne·s et aux Zurichois·es.
Eh oui, c’est aussi cela le Valais fédéral : alors davantage de tenue, et de remerciement de tout le Valais, pas seulement envers les touristes ! Nos Confédéré·e·s nous apportent autant ou même davantage, même les années sans tourisme ! Merci à la Berne fédérale et aux Cantons qui y contribuent. Au moment de notre pandémie actuelle qui en annonce d’autres, c’est le dernier moment de s’interroger sur les dépenses cantonales qui comptent vraiment, et les rentrées sur lesquelles ne plus fermer les yeux. En pensant aussi à l’environnement naturel qui, lui, ne demande pas de subventions, depuis des millénaires. Bien connu du Valais antique, traditionnel. Le modèle à suivre est là, et ici le Valais redevenu durable peut innover et (re)devenir exemplaire.