De lʼagriculture et des Vert(e)s
Les agriculteurs font face à de nombreuses menaces qui mettent en péril jusquʼà leur existence. Le prix du lait qui chute, les pertes de surface agricole (500 ha par an en Valais), une politique fédérale qui favorise les grosses entreprises au détriment des petits producteurs en sont des exemples. En 2008, 870 exploitations ont cessé leurs activités en Suisse.
En 20 ans, un peu moins de 40ʼ000 exploitations ont disparu. Ce nʼest pas lʼillusion des activités accessoires qui peut inverser la tendance.
Cʼest pourtant un lieu commun que de dire que nous sommes tous dépendants de lʼagriculture et des agriculteurs. Mais qui veut donc défendre ces derniers ?
A droite de lʼéchiquier politique, lʼUDC est historiquement le parti agraire, mais ça nʼest que de lʼhistoire (Zürich nʼest pas connu pour être un canton rural). Le PLR défend avant tout une agriculture de profits immédiats, par conséquent éloignée des intérêts des petits exploitants et, accessoirement, des consommateurs. Quant au PDC, les derniers propos de notre ministre de lʼéconomie ont été accueillis par des jets de bottes.
Lʼagriculture revêt deux fonctions fondamentales
La première est lʼapprovisionnement de la population. Je suis de ceux qui pensent que le service agricole devrait sʼappeler le service de lʼalimentation et de lʼagriculture. Une production vivrière qui sʼintéresse au bien-être du consommateur limite ses émissions de CO2 ou lʼajout dʼagents de conservation, vise une qualité irréprochable, une cueillette à maturité et un contrôle efficace. Ce faisant, elle repose inévitablement sur la notion de proximité. Le consommateur est prêt à payer pour cela.
La seconde fonction est lʼentretien du paysage rural. Alors que la Confédération souhaite mettre en œuvre la protection des prairies et pâturages secs, elle ne peut le faire quʼavec le concours dʼagriculteurs locaux.
La préservation de lʼenvironnement concerne toutes les thématiques sociétales, tant économiques que purement environnementales, tant agricoles que migratoires (à condition dʼêtre pertinent et de renoncer au populisme). Une agriculture de qualité, respectueuse de lʼenvironnement et rentable est défendue par la gauche, les Verts en particulier.
Ce parti se doit cependant dʼêtre plus présent et offensif sur les questions agricoles, au niveau cantonal, fédéral ou international. Consommateurs et producteurs constateront ainsi qui sont leurs vrais alliés.
Thierry Largey Président des Vert(e)s du district de Sion.