Si le TF accepte la requête de suspension qui lui a été adressée, c’est d’abord la Cour de croit public du TC qui sera appelée à statuer au sujet de la constitutionnalité du système de l’élection du Grand Conseil valaisan.

Rappelons qu’après deux arrêts rendus en 2010 concernant les cantons de Nidwald (1C541/2009) et de Zoug (1C491/2010 et 1C127/2010), le TF a confirmé le 19 mars 2012, s’agissant du canton de Schwyz (1C407/2011, 1C445/2011 et 1C447/2011), le changement de la jurisprudence discutable qui, en 2004, l’avait vu avaliser le système valaisan. De son côté, le Tribunal administratif cantonal fribourgeois a rendu récemment un arrêt dans le même sens.

L’enjeu, c’est l’égalité de traitement en matière électorale : le TF, aujourd’hui, n’admet plus que comme en Valais, la proportion des suffrages nécessaires pour obtenir un siège puisse varier autant (de 5% à 33,3% en fonction du découpage des circonscriptions) et surtout qu’elle puisse instaurer un quorum naturel de plus de 10% dans un grand nombre de circonscriptions.

Plus même : tout récemment, le Conseil fédéral a préavisé contre l’octroi de la garantie fédérale à une disposition de la constitution schwyzoise tombant sous le coup de cette jurisprudence.

Puisque le Gouvernement fait tout pour différer un changement de système qui semble pourtant inéluctable, les Valaisans ne peuvent compter, pour l’heure, que sur les tribunaux pour espérer l’avènement, enfin, en Valais, d’une vraie proportionnelle garantissant un vrai pluralisme au Grand Conseil.

Comité d’initiative « chaque voix compte »