Dans le débat actuel sur l’électricité, la protection des personnes et de l’environnement contre les dangers d’un accident nucléaire a la priorité. Le Parlement rejette pourtant des exigences supplémentaires de sécurité pour les vieux réacteurs nucléaires du pays. L’initiative pour la sortie programmée du nucléaire est plus nécessaire que jamais.

L’initiative pour la sortie du nucléaire est également nécessaire pour surmonter la crise du marché de l’électricité et améliorer les conditions économiques pour l’hydroélectricité et les autres énergies renouvelables. Grâce à l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires et des délais prévisibles de mise hors service, l’initiative stabilise les prix de l’électricité et augmente la sécurité d’investissement.

Soutenir l’hydroélectricité plutôt que de sauver des grands groupes 

Les Verts rejettent le sauvetage d’Alpiq ou d’Axpo par la Confédération. Les deux groupes ne sont pas déterminants. L’approvisionnement en électricité peut être garanti sans eux, car les centrales hydroélectriques peuvent continuer de produire avec de nouveaux propriétaires. Il n’y par conséquent aucune raison de sauver Alpiq ou Axpo en tant qu’entreprise.

Les Verts soutiennent toutefois la demande d’Alpiq de mieux soutenir l’hydroélectricité. Les subventions qui ont été votées au parlement la semaine passée, dans ce sens ne constituent qu’une solution à court terme, aux yeux des Verts. Une proportion minimale croissante par contre de la production indigène d’électricité renouvelable serait un bien meilleur moyen. Dans un postulat, les Verts demandent au Conseil fédéral d’étudier des modèles en conséquence.

Naturellement, d’autres entreprises suisses d’approvisionnement énergétique (EAE) avec des centrales hydroélectriques en profiteraient également. Les Verts recommandent donc aux EAE de reprendre les centrales hydroélectriques d’Alpiq car celles-ci redeviendront rentables à long terme.