NON à l’initiative TVA de GastroSuisse : un NON clair du peuple qui réjouit les Verts

Le résultat du vote est sans appel et le citoyen-consommateur a très clairement dit qu’il n’acceptait pas de privilégier un secteur particulier de l’économie en creusant le déficit public de plus de 700 millions.

Les Verts vont continuer à s’engager en faveur d’un label « fait maison » pour les restaurants. Adèle Thorens a déjà déposé deux interpellations à ce sujet (14.5299, 12.4083) et un tel label est en cours de préparation. Mais faute de soutien financier de la Confédération, ce projet est actuellement bloqué. Les Verts vont continuer à s’engager pour qu’un tel label voie le jour.

Pour les plats à l’emporter, les Verts reconnaissent qu’il est nécessaire d’agir. Le principe du « pollueur-payeur » doit s’appliquer aux déchets afin d’assurer un certain équilibre entre restaurants et take-aways. Ce principe est notamment utile dans la lutte contre les déchets sauvages (littering).

NON à la Caisse publique : un rejet sans surprise

Si la déception prime, il y a toutefois des motifs à se réjouir du résultat qui est sorti des urnes. Certes, en Valais, le rejet a été massif. Manifestement, la peur liée à l’emploi a joué à rôle décisif compte tenu de la place dominante occupée par le Groupe Mutuel.

Le OUI de la plupart des autres cantons romands ne pourra toutefois être complètement ignoré. Les Verts déposeront une intervention pour demander une modification de la Loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) afin d’autoriser les cantons qui le souhaitent d’instaurer une caisse unique cantonale, voire régionale, pour l’assurance de base. Pour les Verts, la coexistence en Suisse de deux systèmes d’assurance, l’un privé et l’autre public, permettra de les comparer et de les évaluer.

Les Verts vont continuer à se battre pour remédier aux failles du système actuel et demander une plus grande transparence. Lors de la dernière session, les avancées ont été trop timides. Les Verts vont donc exiger que les groupes d’assureurs soient également surveillés, que les rémunérations des organes dirigeants soient rendues publiques et les dépenses de publicité et de courtage limitées.

Enfin, les Verts continueront à défendre une meilleure promotion de la santé car seule une véritable politique de prévention est rentable à long terme.

Jean-Pascal Fournier, président des Verts vs