Une meilleure gestion de nos cours d’eau
Postulat du 18.02.2018 par Lucie Fauquet pour la commune de Collombey-Muraz
Ce postulat a pour but d’étudier la faisabilité de gérer plus durablement les cours d’eau qui traversent notre commune notamment par la mise en place d’un fauchage plus raisonné des canaux avec le consortage afin de respecter les exigences fédérales.
Outil de drainage et d’irrigation indispensable à l’agriculture, source de biodiversité et élément essentiel de notre paysage, les canaux et cours d’eau qui traversent notre commune doivent être gérés de manière durable économiquement, socialement et environnementalement.
Les pratiques actuelles d’entretien des berges des canaux sont contraires aux exigences de l’art. 37 de LEaul qui s’appliquent aux cours d’eau artificiels ainsi que de I’Annexe 1 concernant les objectifs écologiques pour les eaux de l’OEaux.
Le faucardage du fond (coupe des plantes aquatiques ou passage d’un motoculteur dans les cours d’eau; ne respecte pas la loi sur la pêche (LFSP). Une végétation riveraine diversifiée est indispensable pour répondre à ces exigences. Le fauchage intensif ainsi que le passage d’une machine dans le fond des canaux détruit la biodiversité, stérilise le milieu riverain et laisse partir une partie de la fauche dans les eaux (interdit selon I’art. 6 LEaux).
En 2017, une étude en collaboration avec les différents Services de l’Etat (Service route et cours d’eau) et le consortage chargé de l’entretien du canal avait propose un concept d’entretien pour le canal Stockalper : «Canal Stockalper : carte des dangers et concept de protection et renaturation».
Les propositions permettant de « concilier les objectifs environnementaux, les contraintes sécuritaires et le souci de conserver des milieux indiquent entre autre de réaliser des fauches espacées dans le temps et alternées (pour conserver des îlots plus naturels).
Ces mesures n’ont pas encore été prises en compte et peuvent être appliquées. La mise en place d’un entretien différent n’équivaut pas à plus de contraintes, au contraire !
Par exemple, la présence d’une végétation riveraine créé un ombrage sur le plan d’eau permettant de limiter l’ensoleillement et l’augmentation de la température des eaux, donc la croissance des algues, des plantes et autres végétaux aquatiques ce qui limite finalement le nombre d’entretiens.
De plus, intégrer quelques points de revitalisation de cours d’eau tel que l’agrandissement ponctuel du gabarit permettrait de réduire l’utilisation des planches coûteuses qui maintiennent actuellement les rives dans le cours d’eau.
Des exemples de fauches alternées ont montré des effets positifs sur le canal du syndicat situé entre Riddes à Martigny.