De nouvelles exigences individuelles, une nouvelle sensibilité à la protection de l’environnement, de nouvelles utilisations du territoire ou de la mobilité, les nouvelles technologies qui s’introduisent dans le rapport entre le citoyen et l’Etat, les nouvelles normes sociales (place de la femme, de l’enfant, de la personne âgée,…), le tissu économique moins agricole ou industriel ou encore l’organisation de l’accès aux soins plaident en faveur d’une révision totale de la Constitution.

Les Verts valaisans demandent que cette révision soit faite par une Constituante. Les raisons essentielles sont au nombre de deux :

La première est qu’il faut ressouder le lien entre la société civile et le Politique en général. Ce lien est distendu et connait même un certain état de crise. La meilleure preuve en est que lors des élections, voire des votations, le plus grand parti de notre canton est le parti des abstentionnistes. Il s’agit d’une majorité silencieuse de 40 à 50% de personnes ayant le droit de vote, mais n’exprimant nullement son avis par dépit, par manque d’intérêt ou même pour protester.

La deuxième raison est que l’exercice de la révision totale d’une Constitution est faite chaque 100 ans environ. Elle est pour les citoyennes et les citoyens un exercice insolite et unique qui ne peut faire l’abstraction de leur participation active. La démocratie représentative qui s’exerce dans un Grand Conseil n’est nullement remise en question par une Constituante. Cette dernière a par contre un avantage indéniable aux yeux des Verts : avec une forte participation de la société civile, elle évitera sans doute les crispations politiciennes ou les alliances de marchandage qui peuvent se produire dans le Parlement.

Jean-Pascal Fournier, président

Voir le débat entre Marylène Volpi Fournier et Jérôme Desmeules