Les Verts ont entendu le message de la population en faveur d’une assemblée citoyenne

Les Verts ont participé dès le départ au lancement de l’initiative pour une révision totale de la Constitution par une Constituante. Ils ont toujours soutenu l’idée que la révision de notre Charte fondamentale devait se faire par une Assemblée citoyenne et non pas par un Grand Conseil bis. La population valaisanne a clairement validé cette façon de voir. Les Verts valaisans ont totalement respecté ce choix en ouvrant largement leurs listes à des gens qui partagent leurs valeurs tout en ne souhaitant pas forcément être membres du parti. Ainsi, sur les 79 candidats présentés, 75 n’exercent aucun mandat politique, 43 ne sont pas formellement membres des Verts. La moyenne d’âge est de 48 ans, avec des candidats qui vont de 18 ans à 75 ans. Il faut relever que c’est la première fois que les Verts présentent autant de candidats sur tous les districts du Valais romand, ce qui démontre l’intérêt porté aux thématiques défendues par les Verts[1].

Pour les Verts, les femmes doivent avoir les mêmes chances que les hommes

Plus de 30 ans après l’inscription du principe d’égalité dans la Constitution fédérale, les femmes ne sont dans les faits pas encore totalement l’égal des hommes. Sur le plan politique, cela se traduit souvent par une présence très minoritaire des femmes sur les listes électorales, ce qui réduit mathématiquement leur chance d’être élues. Pour l’élection à la Constituante, le pourcentage global des femmes candidates, toutes listes confondues, s’élève à 35 %. Ce chiffre est totalement insuffisant. Afin de donner plus de chance aux femmes, les Verts valaisans se sont largement employés à les convaincre de se présenter sur leurs listes. Avec 42 femmes sur 79 candidats, les verts présentent la liste la plus féminine. Ils démontrent par là-même que lorsque l’on veut, on peut !

Un nouveau contrat social qui engage toutes les valaisannes et les valaisans

La Constitution cantonale actuelle est d’un autre siècle et ne correspond plus à la société actuelle. La population a presque triplé depuis 1907. L’activité agricole, encore dominante à l’époque, a laissé la place à l’industrie et aux services. Le canton s’est fortement urbanisé tant dans la plaine du Rhône et ses alentours que dans les stations de montagne. Les réseaux de transport comme de circulation de l’information (internet) ont changé profondément nos rapports avec le monde extérieur. Les flux migratoires se sont accrus et les structures sociétales se sont modifiées (émancipation des femmes, évolution des modèles familiaux, vieillissement de la population, etc.). La réécriture de la nouvelle Constitution doit être l’occasion de tenir compte de ces évolutions qui ont complètement transformé le visage du Valais.

3 grands axes de réflexion autour de valeurs vertes

Une nouvelle organisation territoriale et politique

  • Il y a lieu de repenser le Valais en régions comme entités politiques et territoriales.
  • L’agglomération comme entité supra-communale est nécessaire au traitement de problématique comme l’aménagement du territoire, son mitage, la mobilité (motorisée, douce et les transports en commun), la prise en charge des personnes âgées, les grandes infrastructures régionales, etc.
  • Le nombre des députés et suppléants du Grand Conseil doit être adapté. Par contre, dans notre relation avec l’Etat fédéral, il est nécessaire de renforcer le pouvoir exécutif cantonal
  • Le canton du Valais est riche de deux cultures et de deux langues. Les rapports politiques entre les deux parties du canton sont à repenser en termes de protection et de représentativité de chacune d’elle dans les organes politiques.

 Garantie et extension des droits des citoyens

  • La notion de citoyen a beaucoup évolué dans le temps. Les révisions de constitutions ont très souvent donné l’occasion d’étendre les droits des citoyens. Il est temps de reconnaître des droits fondamentaux aux enfants, de garantir des droits pour les aînés, les personnes en situation de handicap ou les minorités culturelles et ethniques, etc…
  • Chaque citoyen « numérique » doit voir sa sphère privée garantie (protection des données).
  • Le principe de l’égalité entre individus dans une démocratie moderne n’est pas toujours réalisé. Il est temps de se doter d’outils pour reconnaître l’égalité des confessions, l’égalité de fait des modes de vie, de concrétiser l’égalité entre homme et femme et d’étendre l’égalité des chances dans l’accession à l’information (transparence) et à la formation.
  • Le principe de solidarité doit garantir un bon filet social pour chaque individu.

 Le principe du développement durable

  • Les changements climatiques appellent une profonde réflexion sur l’action de l’Etat et des individus. Le principe de l’économicité des ressources naturelles et le principe de la durabilité de leur utilisation doivent être inscrits dans notre Constitution cantonale et orienter toutes les actions de l’Etat.
  • L’eau, la terre, l’air et ses paysages sont des ressources naturelles que l’Etat doit préserver afin d’en garantir l’accès pour tous, afin d’assurer leur qualité et leur durabilité, de même que les retombées économiques de leur utilisation pour la collectivité. De ce fait, la protection des paysages, la préservation de la biodiversité, l’utilisation rationnelle de l’énergie, la production des énergies renouvelables, le développement d’une économie durable et solidaire, la promotion d’une agriculture et d’un tourisme éco-responsable sont des domaines dans lesquels l’Etat doit intervenir en posant les principes du développement durable.
  • Le principe de la durabilité dans la gestion des finances publiques est à garantir pour ne pas reporter les problèmes sur les générations futures. La Constitution doit également prévoir pour les personnes morales et physiques l’inscription du principe d’une fiscalité éco-responsable (système de bonus/malus pour les choix individuels respectant le développement durable et l’économicité des ressources naturelles)

Appel à la majorité silencieuse

Il ne faut pas se résigner à ce que le plus grand parti de notre canton soit le parti des abstentionnistes. Il s’agit d’une majorité silencieuse de 40 à 50% de personnes ayant le droit de vote, mais n’exprimant nullement son avis par dépit, par manque d’intérêt ou même pour protester. L’élection de la Constituante représente une chance unique dans la vie d’un citoyen de pouvoir choisir les personnes qui auront la charge de réécrire la Charte fondamentale, celle qui doit unir toutes les valaisannes et les valaisans. Le fait que le peuple suisse soit appelé à voter le 25 novembre 2018 pour un scrutin essentiel, celui contre les juges étrangers, devrait permettre de garantir une participation populaire à la hausse.

[1] Par rapport à l’élection au Grand Conseil de 2017, le nombre de candidats pour les Verts a plus que doublé.