Dans son arrêt, le Tribunal fédéral constate qu’en raison des progrès techniques réalisés dans la dernière décennie, les lignes souterraines sont devenues plus performantes, plus fiables et financièrement plus avantageuses. Un câblage peut donc être envisagé également pour préserver des paysages qui n’auraient qu’une valeur moyenne. En l’occurrence, s’agissant d’un court tronçon dans une région bien accessible, sans difficultés topographique ou géologique particulières, les avantages d’une ligne câblée souterraine sont, pour le Tribunal fédéral, prépondérants.

Outre la protection du paysage, c’est avant tout la meilleure efficience énergétique des lignes câblées qui apparaît importante. Les pertes de courant des lignes aériennes sont nettement supérieures à celles des lignes enterrées, ce qui est non seulement problématique du point de vue de la politique énergétique, mais engendre également des coûts élevés, sur la durée d’exploitation de l’installation. Ces coûts élevés liés aux pertes d’énergie des lignes aériennes compensent ainsi pour l’essentiel les importants frais d’investissement des lignes enterrées. Dans le cas d’espèce, il en résulte que le coût total d’un enfouissement partiel peut, en fonction du taux d’utilisation du système et de l’évolution du prix du courant, être estimé entre 0,66 et 1,83 fois celui d’une ligne aérienne.

Pour ces raisons, il résulte de la pesée d’intérêts exigée par la loi que la ligne doit être enterrée.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU TF