Le Groupe des Verts du Grand Conseil se range entièrement derrière le postulat urgent déposé par la Commission ATE du Grand Conseil, demandant au Conseil d’Etat de proposer des mesures concrètes de soutien.

Devant l’ampleur des pertes, il importe de ne pas se disperser en propositions prononcées tous azimuts – ce qui semble d’ores et déjà le cas –  ni en solutions précipitées, qui porteraient préjudice à la branche. La priorité doit aller à une réflexion lucide en vue de trouver des solutions pragmatiques et ciblées, en concertation avec les organes reconnus (interprofessions et chambre valaisanne d’agriculture), qui sont les mieux à même de formuler de façon représentative les besoins concrets des entreprises concernées. La réunion organisée vendredi dernier entre le nouveau ministre de l’agriculture et les entités citées constitue une anticipation pertinente de la session de mai du Grand Conseil, dans l’optique d’une meilleure canalisation des débats.

Le Groupe des Verts restera très attentif aux mesures proposées et à leur adéquation avec les besoins du monde agricole. Pour l’instant, il note l’absence notable de la culture maraîchère et de la grande culture dans les débats. Le fait qu’il s’agit de cultures minoritaires en Valais ne justifie pas qu’elles soient oubliées à l’heure du bilan des dégâts.

Le Groupe des Verts insiste sur la nécessité de considérer deux niveaux temporels : le court terme, qui implique des mesures appropriées de soutien aux entités touchées par le gel de 2017, et le long terme, soit l’anticipation de situations futures comparables. Dans le contexte actuel de changement climatique, dans lequel s’inscrivent des démarrages très précoces de la végétation au printemps, il n’est en effet pas exclu que la fréquence de ces événements extrêmes destructeurs augmente à l’avenir.

Enfin, pour garantir la durabilité de la production viticole et fruitière valaisanne, des mesures concrètes de base sont à rappeler et à promouvoir : encouragement à la diversification des cultures au niveau de l’exploitation, et, par-dessus tout, à la consommation locale. Ici, chaque citoyenne ou citoyen valaisan a la possibilité par son comportement et ses choix d’apporter sa contribution directe au soutien et à la sauvegarde de notre production indigène. Il n’y a pas de politique de subside plus intelligente ni plus efficace !