Alors que l’on se plaint que Berne nous impose son diktat, le référendum sur lequel nous sommes appelés à nous prononcer le 14 juin prochain nous propose de nous tirer une balle dans le pied. Celle-ci ne blessera que celui des Valaisans car refuser le décret revient à refuser 1 milliard de francs de la part de la Confédration qui feraient beaucoup de bien à l’économie valaisanne. Mais pas seulement, car le projet Rhône 3 représente également de magnifiques opportunités « nature » et « loisirs« .

Se réapproprier le Rhône

Sion sur Rhône. Cela fait rêver ! Il ne s’agit cependant pas seulement d’un rêve. C’est un projet, une vision, celle qui consiste à rapprocher la Ville de son fleuve mythique pour offrir à ses citoyens de magnifiques espaces de détente. Les sédunoises et sédunois connaissent bien le domaine des îles. L’idée avec R3, c’est d’aménager des zones de détente et de loisirs en bordure du Rhône. Dans les villes, des quais et des promenades sont prévus ;

La mesure prioritaire de Viège est en cours. L’aménagement du Rhône améliore les qualités paysagères et la mobilité douce. Le long du Rhône et en face de l’embouchure de la Gamsa, la population pourra bénéficier de nouvelles zones de détente. A Sierre, un lien direct de la ville vers le fleuve est prévu, à travers le site de Géronde. Sur place, à Chippis, l’aménagement de terrasses offrira à la population un accès direct au Rhône. La Ville de Sion et le Canton ont développé une vision commune du Rhône à travers la ville. Le futur développement de la ville en direction du fleuve permettra de renouer le contact avec ce dernier.

Hors des localités, on trouvera aussi des zones « nature » sauvage. Tout cela donnera à la population un accès direct au fleuve, elle pourra enfin se le réapproprier. Ces zones constitueront aussi un atout pour le tourisme et la moblité douce.

Actuellement, le Rhône n’est guère différent de ce que l’on pourrait nommer quasiment une « autoroute d’eau »… Pour la biodiversité, il est à peine plus attrayant qu’une véritable autoroute d’asphalte; pour le promeneur ou le cycliste du dimanche, il présente tout juste l’avantage d’être bordé de berges dépourvues de trafic motorisé… L’attrait paysager, en soi, demeure quasi nul. Et c’est là que le projet d’un Rhône plus naturel et sauvage prend tout son sens !

Rhône 3 apportera à notre fleuve une plus-value d’un point de vue à la fois qualitatif (plus grande attractivité et meilleure qualité de vie pour la population), quantitatif (développement du tourisme doux) et environnemental (accroissement de la biodiversité). Il s’agit d’un projet solide et novateur, sans alternative crédible, qui va bien au-delà des seuls aspects sécuritaires ou financiers. Rhône 3 fera enfin (ou plutôt «de nouveau»)  de la plaine valaisanne un lieu de rencontre agréable et un espace naturel à haute valeur environnementale !

Pas d’alternative

Laisser entendre qu’une variante alternative plus modeste est possible est faux, car elle n’est pas conforme à la loi. Cela plus de dix ans que des expertises et des contre-expertises sont réalisées. Toutes ont confirmé la justesse de la démarche entreprise. En ce qui concerne la préservation des terres agricoles, les Verts s’en inquiètent au plus haut point. L’argument de la préservation des terres agricoles ne tient cependant pas la route à l’épreuve des faits : Le projet Rhône 3 impactera – sur la totalité du projet qui durera 20 ans – 300 hectars de terres agricoles. Or, depuis 1980, chaque 18 mois en Valais, l’équivalent de surface agricole de toute la troisième correction  disparaît sous le béton !!

Pour notre économie, pour notre sécurité, pour l’environnement et plus de biodiversité, commençons pas dire OUI à la troisième correction du Rhône.  

Communiqué de presse inter-parti

Dossier de presse