Depuis plusieurs années, la mortalité des abeilles et l’effondrement massif des colonies menacent directement la chaîne alimentaire humaine ainsi que la biodiversité. Les pouvoirs publics des pays occidentaux ont pris conscience du rôle crucial des pollinisateurs dans l’économie, mais la Suisse tarde à interdire certains pesticides, notamment ceux de type néonicotinoïde, pourtant identifiés par de récentes recherches scientifiques comme l’une des causes du syndrome d’effondrement des colonies.

Utilisés dans l’agriculture conventionnelle, les pesticides de la classe des néonicotinoïdes sont des insecticides systémiques qui agissent sur le système nerveux des insectes, mais qui sont également toxiques pour les mammifères. Leur toxicité est 5’000 à 7’000 fois plus importante que le DDT.

Selon le principe de précaution, Greenpeace Suisse, avec le soutien de l’association Kokopelli-Suisse, demande à la Confédération de décréter un moratoire de 10 ans sur les pesticides dont la toxicité et le risque pour les abeilles sont prouvés. Les néonicotinoïdes sont actuellement bannis en Italie, la clothianidine n’est pas autorisée en Allemagne, le thiamethoxam est interdit en Allemagne et en Slovénie.

Cette pétition demande également que les homologations des pesticides soient réalisées de façon transparente par des organismes indépendants et prennent en compte les effets à long terme de ces pesticides sur la biodiversité.

Avec le lancement de cette pétition, dont la collecte de signatures durera jusqu’en décembre 2012, Greenpeace appelle à une mobilisation citoyenne en faveur de la survie des abeilles, essentielle pour l’agriculture et la biodiversité.