OUI A L’INITIATIVE « POUR UNE ÉCONOMIE VERTE »

Autrefois exemplaire, la Suisse est devenue le 2ème plus gros producteur de déchets en Europe. Grâce à l’innovation et à l’efficience toujours plus grandes des nouvelles technologies, il sera bientôt possible de produire mieux, de moins gaspiller et de simplifier le quotidien des consommatrices et des consommateurs. Car si les valaisannes et les valaisans recyclent davantage aujourd’hui, sont plus sensibles à la qualité et à la provenance de ce qu’ils achètent, c’est maintenant à l’économie de les appuyer en créant, en amont, les conditions nécessaires à leur simplifier la vie. Pour que les produits durables réparables deviennent la norme, que les emballages soient réduits et que les générations futures puissent jouir du même confort que celui dont nous bénéficions actuellement en assurant la pérennité de notre environnement, mais aussi de notre économie. Car dans un contexte économique difficile dû au franc fort, l’économie verte est porteuse d’espoir car elle crée les emplois de demain : des emplois indigènes, créant de la richesse locale et palliant le risque de délocalisations futures.

OUI A L’INITIATIVE « AVS+ »

Les Verts valaisans soutiennent cette initiative car actuellement le revenu des premier et deuxième piliers ne permet pas à de nombreuses personnes « de maintenir de manière appropriée (leur) niveau de vie antérieur », comme le veut la Constitution. En augmentant de 10 pourcent les rentes, on renforce sensiblement le revenu des rentières et rentiers et l’assure mieux. Ce sont surtout les femmes qui profiteraient de ce relèvement. En outre, l’AVS est l’institution sociale où la solidarité est la plus présente et la plus développée. Grâce à ses formules de rente, la solidarité est particulièrement marquée entre les pauvres et les riches, mais aussi entre les générations, entre les personnes sans enfants et les parents, et entre femmes et hommes.

NON À LA NOUVELLE LOI SUR LE RENSEIGNEMENT

Si les Verts valaisans ne contestent pas la nécessité de modifier les lois actuelles relatives au renseignement, ils estiment que la nouvelle mouture va beaucoup trop loin. Elle étend en effet massivement les pouvoirs des services secrets helvétiques qui pourront s’immiscer dans la vie privée des valaisannes et des valaisans en surveillant des locaux privés, mettant sur écoute des téléphones, lisant des e-mails et messages WhatsApp, tout cela sans le moindre soupçon fondé d’infractions. Actuellement, la police peut déjà mettre sous surveillance des personnes soupçonnées d’infractions mais, contrairement au service de renseignement, elle est mieux contrôlée et est davantage transparente. En outre, pour les Verts, la surveillance a tout-va n’est pas la meilleure des préventions : il s’agit bien davantage d’éviter la marginalisation de certaines populations sur notre territoire, d’agir dans les prisons pour séparer les auteurs de petits délits des criminels chevronnés, de former des imams suisses pour prévenir les radicalisations, etc. Bref, de nombreuses pistes existent qui ne présentent pas les mêmes risques de dérives que l’actuelle modification de loi.

OUI AU CONSEIL DE LA MAGISTRATURE ET AU NOUVEAU MODE DE DÉSIGNATION DES PROCUREURS

En 2010, les Verts avaient déposé avec un succès au Grand Conseil une motion demandant la mise en place d’un conseil de la magistrature. Aujourd’hui, la haute surveillance du troisième pouvoir – le pouvoir judiciaire – incombe essentiellement à la Commission de justice du Grand Conseil qui est composée de 13 membres qui ne sont pas tous de formation juridique et qui représentent leur famille politique. Séparation des pouvoirs oblige, la compétence de la Commission de justice reste néanmoins limitée. Dans le cas d’espèce, même si la Commission de justice a fait un excellent travail en mettant en évidence certains graves disfonctionnements, il apparaît nécessaire de mettre sur pied un Conseil de la Magistrature dont l’indépendance, la composition et les attributions apporteront l’assurance d’un meilleur contrôle des autorités judiciaires.

Jean-Pascal Fournier, président