Loi sur les dangers naturels

Le groupe des Vert·e·s a soutenu le projet de Loi sur les dangers naturels et l’aménagement des cours d’eau, adoptée à l’unanimité du parlement. Si les Vert·e·s sont satisfaits de la partie « dangers naturels », celle sur l’aménagement des cours d’eau apporte hélas moins d’avancées. Dans cette loi, les cours d’eau sont surtout considérés comme des sources de danger, alors qu’ils sont en premier lieu des écosystèmes complexes, des lieux de vie et des climatiseurs naturels à préserver d’urgence. Les Vert·e·s regrettent que le Valais n’ait pas saisi l’opportunité de cette révision de loi pour se donner les moyens de rattraper l’important retard pris en matière de revitalisation des cours d’eau. Un amendement-clé portant sur l’intégration de la biodiversité dans l’entretien des cours d’eau a cependant été accepté par le Grand Conseil. Nous espérons que cela se traduira par des effets visibles sur le terrain !

Les Vert·e·s se réjouissent de l’acceptation de deux interventions parlementaires (au stade de développement) avec la contribution des Vert·e·s :

  • Le postulat « Structure d’accueil extra-familiale : trop de disparités entre les communes de notre canton (2021.12.543) » d’Anne-Laure Secco (PS/GC), Romaine Duc-Bonvin (Le Centre), Martine Tristan, (PLR/FDP), et Daria Moulin (Les Vert·e·s), qui demandait de mettre en place des mesures pour réduire les disparités entre communes pour les places d’accueil dans les structures extra-scolaires, a été accepté par 69 voix contre 56 (2 abstentions).
  • La motion « Le redoublement à l’école obligatoire (2021.12.551) », de Jean-Daniel Melly (Les Vert·e·s), Carole Melly-Basili (Le Centre), Grégory D’Andrès (PLR/FDP), et Gilles Florey (CVPO) demandait la fin du redoublement à l’école. Cette question a été fortement débattue. Les auteurs ont finalement transformé la motion en postulat, qui a été accepté de justesse par 64 voix contre 60 et 0 abstention.

Malheureusement, la motion pour l’interdiction du tourisme héliporté en Valais (2021.12.538) déposée par Jean-Daniel Melly, Alexandre Dubuis, Virginie Maret et Jacques Claivoz a été, sans surprise, largement combattue et rejetée par le parlement (soutenue uniquement par le PS). Néanmoins, l’écho dans les médias était énorme. Nous avons pu exprimer notre opinion sur la nécessité d’interdire cette pratique néfaste pour climat, la faune et la tranquillité en montagne.

Sous-enchère salariale dans les sociétés de remontées mécaniques

Le 28 mai, nous apprenions dans les médias que des cas de sous-enchère salariale sont avérés dans toutes les moyennes et grandes entreprises de remontées mécaniques. Certaines de ces entreprises bénéficient d’un soutien étatique. Il nous semble que ce serait la moindre des choses qu’elles respectent les dispositions légales de la LERM (Loi d’encouragement aux remontées mécaniques). Les groupes des Vert·e·s et du PS ont déposé un postulat urgent qui demandait au Conseil d’État d’exiger le remboursement total ou partiel de ces aides aux entreprises qui ont contrevenu aux règles. Malheureusement, le bureau du Grand Conseil n’a pas accepté ce postulat en urgence. C’est regrettable étant donné que cette question ne pourra probablement pas être abordée par le Grand Conseil avant que le Conseil d’État décide seul des suites à donner à ces manquements…

A propos de l’étang des Mangettes

(Presque) sans surprise, les poissons de l’étang des Mangettes sont contaminés ! Les analyses ont révélé que les poissons contiennent entre 295 et 1803 microgrammes de PFAS par kilo de poisson et que l’eau contient 1,4 microgramme de PFAS (Substances per- et polyfluoroalkylées) par litre (près de 5x plus élevé que la norme). Le canton y interdit désormais (enfin) la pêche… On s’interroge tout de même sur la responsabilité du Grand Conseil qui avait refusé, en mars dernier, le postulat urgent déposé par les Vert·e·s, qui demandait l’interdiction de la pêche avec effet immédiat pour appliquer le principe de précaution en attendant les résultats des analyses… Pour rappel, en mars dernier, le conseiller d’État Franz Ruppen répondait également à une interpellation urgente déposée par les Vert·e·s : « La zone des Mangettes n’est pas appropriée pour les loisirs ». Cette zone est depuis toujours restée ouverte à la population, la Commune de Monthey ayant choisi de miser sur la prévention…

Sièges dans les différentes commissions

Le départ de Frédéric Carron et Sophie Sierro a provoqué un jeu des chaises musicales au sein des diverses commissions parlementaires. Le Groupe des Vert·e·s a perdu un siège de commission de haute surveillance à la commission de justice (COJU) et un siège de commission thématique à Économie et Energie (EE) au profit du groupe PLR-FDP. Alexandre Dubuis a été élu par le parlement à la commission de gestion en remplacement de Frédéric Carron. A sa place Daria Moulin (jusqu’à présent au COJU) rejoindra la Commission de l’Éducation, de la formation, de la culture et des sports (EFCS).

Concernant la commission EE, les discussions se sont faites dans la plus grande simplicité entre Nathalie Cretton, Magali Di Marco et Céline Dessimoz. C’est l’ancienne candidate au Conseil d’État, qui occupait la vice-présidence, qui a proposé de se retirer. Les lourdes tâches avec le traitement de la loi sur l’Energie entre autres, et la perspective de prendre la présidence en 2023, n’est pas compatible avec ses activités professionnelles. Nathalie Cretton reprendra donc la vice-présidence. Il va sans dire que le Groupe des Vert·e·s sera candidat à la présidence de la commission EE l’année prochaine. Magali Di Marco, pour sa part, rejoindra la Commission de l’Équipement et des Transports (ET).

Le groupe des Vert·e·s, après une période un peu chahutée par des départs, se réjouit de poursuivre le travail sereinement et avec beaucoup de motivation sur des thématiques centrales comme la Loi sur l’Energie ou la Loi Climat actuellement consultation.